Dollar-Cost Averaging (DCA) : investir en bourse méthodiquement

investir en bourse methodiquement

Albert Einstein aurait, sans aucun doute, magnifiquement investi avec le Dollar-Cost Averaging : « L’intérêt composé est la huitième merveille du monde. Celui qui peut bien comprendre l’intérêt composé en bénéficie, celui qui ne le comprend pas… le paie.»

Quand acheter ? Quand vendre ? Ces questions taraudent incessamment la plupart des  investisseurs sur les marchés boursiers. Inquiets de la volatilité de ce support, ils souhaitent, avant tout, préserver leur épargne notamment en période de turbulences.

Ce désir de protection et cette crainte quotidienne dégradent leurs finances personnelles.

En adoptant un comportement moutonnier (passer à l’achat quand les cours montent, vendre en cas de krach), en multipliant les ordres, ils ne profitent pas pleinement de la rentabilité du marché actions.

Le Dollar-Cost Averaging, “forme d’investissements programmés”, apparaît alors comme une solution efficace pour faire fructifier son épargne. Facile, il consiste à investir la même somme d’argent à intervalles réguliers sans se soucier des tendances.

Cette stratégie permet d’acheter des actions en toute simplicité, stratégie à long terme et par conséquent de tendance haussière démontrée… Tout en évitant les comportements irrationnels et les biais cognitifs…

Le Dollar-Cost Averaging : des avantages certains.

Sur le marché actions, le principal risque pour un investisseur est avant tout lui-même. Les biais comportementaux, l’action “sous le coup de l’émotion” expliquent les krachs et les records historiques qui font la une des médias.

Une attitude propre à ce marché. Vendre sa résidence principale ou secondaire, ne viendrait pas à l’esprit d’un investisseur tout simplement parce que les prix de l’immobilier chutent. Il continuerait à dormir sur “ses deux oreilles”…

Mais la peur, la cupidité et la liquidité des actions incitent à agir rapidement. Des émotions, une facilité de transactions qui coûtent cher… Très cher.

Les “allés-venues” enrichissent seulement l’intermédiaire financier qui “se gave” de commissions sur chaque ordre, voire l’État avec l’imposition sur fermeture de comptes. L’investisseur, lui, n’optimise pas la puissance des intérêts composés.

De 1968 à 2018, la Bourse parisienne a connu, dividendes réinvestis, une croissance annuelle de 9,05 % et ce, malgré 18 années en territoire négatif.

Le Dollar-Cost Averaging, appliqué consciencieusement, c’est l’opportunité unique de profiter de la croissance des marchés boursiers.

Avec ce placement programmé, l’épargnant :

  • échappe à tout comportement impulsif ;
  • augmente le nombre d’actions en portefeuille quand les cours baissent ;
  • limite les ordres de ventes et les frais de commissions.

Mécaniquement, le prix de revient moyen de chaque action diminue.

3 conséquences :

  • un rendement sur dividendes qui tend à s’apprécier ;
  • des plus-values potentiellement plus élevées en cas de cessions ;
  • un placement qui accompagne la tendance haussière historique des marchés.
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L’investisseur exploite alors à 100 % “le levier démultiplicateur” des intérêts composés. La volatilité n’est plus un souci.

Comment réaliser de meilleures performances (privilégier les marchés américains et les actions de croissance) ?

L’efficacité caractérise le Dollar-Cost Averaging. Entre 1988 (premières cotations du CAC 40) et 2018, un investisseur français discipliné, avec cette stratégie, aurait profité d’une hausse de 8,5 % par an (dividendes réinvestis). Une performance excellente, inégalée par les autres supports d’investissements (obligations, immobilier, livrets réglementés, …).

Et pourtant, sur la même période, il y avait une possibilité de faire mieux, bien mieux… Jusqu’à 34 % de plus en plaçant son épargne sur un marché bien plus porteur : les États-Unis.

Le Dow Jones : le doyen des indices.

Incontournable. Généralement, le marché américain dicte le tempo des autres places boursières mondiales. Et pour cause, les entreprises américaines cotées représentent, à elles seules, plus de la moitié de la capitalisation boursière mondiale.

Coca Cola, Google, Nike, … Dans un souci de diversification géographique et de performance, un investisseur français ne peut rester insensible à cette omniprésence, à un placement sur des sociétés leaders qui savent “chouchouter” leurs actionnaires. (Les entreprises dites “Dividend Aristocrats” offrent un dividende croissant sur plus de 25 ans.)

Un indice particulièrement intéressant : le Dow Jones.

Actif depuis 1896, 30 grandes entreprises le composent. Boeing, MacDonald’s, Apple, … Cet indice est particulièrement varié, malgré l’absence de sociétés de transports et d’entreprises au service des collectivités (électricité, gaz, …).

10 actions de moins que le CAC 40, cependant une capitalisation boursière 6 fois supérieure (7 500 milliards de dollars).

Des “considérations techniques” intéressantes, mais qui ne répondent en aucun cas à cette question d’un épargnant de l’hexagone, déjà peu enclin à investir sur les marchés boursiers (On compte un peu plus de 6 millions de Plan d’Épargne Actions ouverts en France en 2018.) : “Vais-je gagner de l’argent en misant sur le Dow Jones ?”

Un investisseur inscrit dans une stratégie à long terme, avec le Dollar-Cost Averaging, peut obtenir des gains potentiellement très intéressants et significativement supérieurs à ceux du CAC 40.

Même si les performances passées ne préjugent pas des performances futures, de 1988 à 2018, dividendes réinvestis, cet indice américain a enregistré une croissance annuelle de 11,4 %.

Le calcul est simple : 2,9 % de plus, et par an, que le CAC 40, sur la même période. Un différentiel loin d’être anodin. La valeur du Dow Jones a été multipliée par 31, celle du CAC 40 par 12 !!

Même constat avec le S&P 500

Créé en 1957, l’indice Standard & Poor réplique l’évolution des 500 entreprises les plus importantes des États-Unis qui s’invitent dans le quotidien de tous les citoyens de la planète. Alphabet Google, Facebook, Microsoft, Tesla… Une puissance, une renommée, des ambitions et un savoir-faire qui dépassent très largement le sol américain.

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Avec 25 000 milliards de dollars, à lui seul, l’indice américain pèse près de 50 % de la capitalisation boursière mondiale.

Ces entreprises, aux résultats financiers explosifs, participent grandement à la performance de l’indice qui a connu, entre 1988 et 2018, une croissance annuelle de 10,4 % (dividendes réinvestis).

1,9 % de plus que le CAC 40 !!

Dow Jones, S&P500… Les investisseurs soucieux de protéger leur épargne, et en quête de performances, ne doivent pas négliger les opportunités de rendements proposées par l’économie américaine.

Malgré tout le livret A reste populaire…

Le Dollar-Cost Averaging est une méthode d’investissements particulièrement efficace à long terme sur des actifs à forte volatilité. Volatilité qui décourage toute tentative de placements sur les marchés boursiers et qui encourage les sorties en période de krachs. Les comptes courants, les livrets réglementés (notamment le Livret A) deviennent alors “les placements refuges”.

En 2020, année marquée par la pandémie de COVID-19, le taux d’épargne des Français a grimpé à 27 % au deuxième trimestre, selon les statistiques communiquées dans le Bloc-notes Éco de la Banque de France, publié le 3 mars 2021.

Dans une étude intitulée “Dynamiques de consommation dans la crise : les enseignements en temps réel des données bancaires”, publiée en octobre 2020, ce surplus d’épargne, accumulé sur les comptes courants et les comptes épargnes, est évalué, à 50 milliards d’euros (fin août 2020) selon le Conseil d’Analyse Économique.

Mais est-ce vraiment la bonne stratégie ? Peut-on appliquer le Dollar-Cost Averaging sur un produit financier “sans risque” comme le Livret A ?

Non. La réponse est sans appel.

De 1988 à 2018, le taux d’intérêt du Livret A suit une tendance baissière, et tout particulièrement sur ces 10 dernières années : 4,5 % en 1988, 3,2 % en 1998, 3,7 % en 2008 et 0,75 % en 2018.

Un investissement programmé, pour faire fructifier son épargne, n’a bien sûr aucun sens sur une enveloppe fiscale à la dynamique baissière.

D’autant plus que les chiffres précédents sont bruts, hors inflation. Par exemple en 2018, le taux d’inflation était de 1,8 %. Les épargnants ont donc perdu du pouvoir d’achat.

Dans le contexte actuel, ce placement (au capital garanti, disponible et défiscalisé) sur le Livret A n’est justifié que pour constituer une épargne de précaution.

Au-delà de 6 mois à 1 an de revenus, l’épargnant doit s’interroger sur la pertinence d’un tel placement.

Le Dollar-Cost Averaging : une recette miracle ?

Un placement programmé facile, un détachement émotionnel, un rendement supérieur, le Dollar-Cost Averaging semble être la stratégie idéale pour les particuliers qui souhaitent investir méthodiquement et profiter de la dynamique de croissance des marchés boursiers.

Est-ce la méthode d’investissements la plus rentable ?

Non.

La bourse est un environnement complexe dont le passé révèle facilement ce qu’il était bon de faire, au-delà des promesses douteuses faites par certains vendeurs de rêve, de bonne pratique que l’on peut retrouver sur des sites spécialisés comme lesformationstrading.fr sont possibles.

Une autre stratégie s’impose : le Lump Sum Investing.(Au lieu “d’étaler” les investissements, l’intégralité du capital est placé le plus tôt possible sur les marchés boursiers.)

Une analyse menée par la société de fonds d’investissements Vanguard intitulée “Dollar-cost averaging just means taking risk later” révèle que, 2 fois sur 3, le Lump Sum Investing offre de meilleurs résultats que le Dollar-Cost Averaging.

Pourquoi ?

Le capital “en attente d’investissements”, imposé par le Dollar-Cost Averaging, ne profite pas des intérêts composés générés au fil des années. Cet argent liquide est, en effet, placé sur des supports avec un rendement inférieur à celui des actions.

De plus, multiplier les investissements, c’est aussi payer plus de frais de transactions. Un impact financier non-négligeable.

Un investisseur qui gère ses émotions, qui a une allocation cible et qui s’inscrit dans une stratégie à long terme aurait donc, selon cette étude tout intérêt à placer l’intégralité de son capital en une seule fois.

Facile à dire, beaucoup plus difficile à faire. Avec les actions, un placement très volatil, les risques de perte en capital existent. Un indice peut chuter du jour au lendemain. Le 12 mars dernier, le CAC 40 perdait 12,28 %.

Le Dollar-Cost Averaging vous “protège” d’une telle mésaventure et vous permet d’investir plus sereinement. Une protection et une quiétude comparables à celles d’une assurance. Et une assurance a toujours un coût…

Et vous ? Quelle est votre position ? Plutôt Dollar-Cost Averaging ou Lump Sum Investing ? Faites-nous part de votre expérience en commentaires. Nous serons ravis d’échanger sur ce sujet.

Clément
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