Comment ne pas payer le RSI légalement en 3 astuces

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Le statut d’autoentrepreneur est révolutionnaire dans le monde de l’entreprise en France. Il rend tout simplement la création d’entreprise accessible à tous, grâce à des formalités simplifiées et des charges plus faibles à payer. Enfin une vraie bonne idée de la part de notre gouvernement. Seulement voilà, les choses étant souvent trop belles pour être vraies, le statut d’autoentrepreneur a entre temps perdu beaucoup de ses avantages, et ce notamment à cause d’une modification : la création du RSI (Régime Social des Indépendants). Le RSI a pour vocation de rassembler toutes les charges qu’un autoentrepreneur doit payer, dans un seul organisme. Sécurité sociale, URSSAF, assurance retraite, l’autoentrepreneur n’a alors plus qu’une seule caisse à qui rendre des comptes. À première vue, cela semblait une bonne idée, encore une méthode supplémentaire de simplification des formalités qui devait simplifier la gestion des indépendants. Seulement voilà, à l’usage, il s’avère que la réalité est toute autre, et que le RSI était en fait la « fausse bonne idée ». Créé à la va-vite, l’organisme cumule depuis les problèmes d’organisation, les réclamations de sommes indues auprès des indépendants, les poursuites via huissiers pour ces mêmes sommes indues etc. Désormais, le RSI fait peur, et nombreux sont ceux qui souhaiteraient se lancer dans une activité indépendante mais ne le font pas par crainte de se retrouver pris à la gorge par ce système hasardeux. Si vous avez un projet professionnel nécessitant votre déclaration en tant que travailleur indépendant, sachez qu’il existe d’autres solutions. Les travailleurs indépendants, commerçants, artisans et autres professions libérales existaient bien avant l’apparition du statut d’autoentrepreneur et du RSI. Il suffit juste de vous tourner vers les autres solutions qui s’offrent à vous, anciennes et nouvelles, mais qui ne sont pas forcément connues de tous. Voici comment ne pas payer le RSI en toute légalité.

1. Le portage salarial

Le portage salarial est encore assez méconnu. Pourtant, il est une excellente alternative au statut d’autoentrepreneur. Il vous permettra notamment d’avoir le statut de salarié, avec tous les avantages qui lui sont reliés tels que la protection sociale classique, le droit au chômage etc. Pour faire appel au portage salarial, vous faites appel à une entreprise spécialisée avec laquelle vous signez un contrat. Vous verserez ensuite votre chiffre d’affaire à cette entreprise, qui vous la reversera sous forme de salaire. L’entreprise prendra une commission sur le chiffre d’affaire (10% en moyenne, ce pourcentage peut-être dégressif en fonction du chiffre d’affaire réalisé). Elle vous établira chaque mois un bulletin de salaire et se chargera de toutes les formalités liées à cette rémunération (paiement des charges patronales et salariales). De votre côté, vous exercez votre activité comme si vous étiez autoentrepreneur, c’est-à-dire que l’entreprise de portage n’intervient en aucun cas dans l’exercice de votre activité. Vous trouvez vos clients, vous leur vendez vos produits et/ou services etc. L’inconvénient de ce système est son coût. En effet, cela vous reviendra plus cher en termes de charges, en plus de la commission prise par l’entreprise de portage. Néanmoins, c’est le prix de la tranquillité, car ne vaut-il pas mieux payer un peu plus de charges chaque mois que payer un avocat pour vous défendre contre les maladresses administratives et financières du RSI ? Pour trouver la société de portage salarial qui vous convient, vous pouvez consulter le site Guide du portage.

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2. La coopérative d’entreprise

Faire appel à une coopérative d’activités vous permettra d’avoir le statut d’entrepreneur-salarié, autrement dit d’avoir tous les avantages en évitant tous les inconvénients ! Ce système vous permet de gérer votre entreprise sans avoir à la créer. La coopérative, ou SCOP (Société COopérative de Production) vous prête en quelque sorte son numéro SIRET. Vous gérez votre activité comme bon vous semble, et, un peu comme pour le portage salarial, la coopérative, avec laquelle vous aurez signé un contrat, vous reversera votre chiffre d’affaire sous forme de salaire. Mais contrairement au portage salarial, ici vous décidez du montant de votre salaire, qui ne doit pas obligatoirement vous coûter tout votre chiffre d’affaire. Vous pouvez décider de conserver une partie de ce dernier, qui sera alors placé dans votre trésorerie. Globalement, la coopérative vous permet une liberté totale dans la gestion de votre comptabilité. Par ailleurs, elle propose tout un panel de services qui s’avèrent être très utiles à la plupart des entrepreneurs. En tant qu’entrepreneur, vous êtes très certainement un expert dans votre domaine d’activité, mais l’êtes-vous en comptabilité ? En marketing ? En communication ? La SCOP vous permettra d’avoir un accompagnement et tous les outils en main pour développer votre activité de façon optimale. Des experts comptables se chargeront de votre comptabilité et vous en expliqueront les tenants et les aboutissants. Des conseillers seront à votre disposition pour vous aider à développer la partie marketing, communication etc. de votre activité. Certaines SCOP organisent pour cela des ateliers collectifs avec les autres entrepreneurs. D’autres organisent des réalisations de projets faisant appel à plusieurs entrepreneurs, en répondant à des appels d’offres existants, ce qui peut aussi compléter votre activité si cette dernière s’y prête. Bref, la SCOP présente de nombreux avantages, à savoir une gestion optimale de votre activité, un accompagnement complet, de nombreux services complémentaires, et surtout, elle vous permet avant tout d’échapper au RSI ! Certaines SCOP sont dédiées à certains types d’activités. Comme pour la société de portage salarial, la SCOP vous demandera une commission qui oscille généralement autour de 10% de votre chiffre d’affaire. Si, pendant un ou plusieurs mois, votre chiffre d’affaire devait être de 0€, alors la SCOP ne vous facturera aucune commission. Pour trouver la SCOP qui vous correspond, vous pouvez consulter l’annuaire du site Les-Scop.coop.

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3. Partir à l’étranger

Solution beaucoup plus radicale pour échapper au RSI : créer votre entreprise à l’étranger. Attention cependant, pour rester dans la légalité, il faut que vous aussi, vous partiez ! Concrètement, même si votre société est basée à l’étranger, mais que vous êtes résident français et exercez votre activité sur le sol français, vous devrez alors vous acquitter des cotisations et charges françaises (sans oublier les impôts !). Cette solution conviendra donc surtout à ceux qui projettent déjà de déménager, ou aux frontaliers ; les pays frontaliers comme la Belgique ou le Luxembourg, pour ne citer qu’eux, offrant des avantages fiscaux et sociaux non négligeables.

Le portage salarial : une solution pour les travailleurs indépendants précaires

Les travailleurs indépendants sont de plus en plus nombreux en France, notamment parce qu’il est aujourd’hui très facile de créer sa boîte. Quelques minutes suffisent pour se lancer dans le monde du travail. Et si le milieu de l’indépendant fait rêver, avec les horaires souples et la possibilité de travailler n’importe où, c’est aussi un secteur qui peut être très précaire. Il faut en effet absolument travailler pour gagner de l’argent, et les jours de congés payés n’existent pas. La situation est parfois très compliquée à gérer pour certains, surtout en cette période de situation sanitaire instable. C’est pourquoi le portage salarial est idéal pour les travailleurs qui débutent, et qui souhaitent se créer un carnet d’adresses tout en ayant un travail stable. Le portage salarial permet de mettre en relation le travailleur indépendant avec des entreprises. Le travailleur a donc la certitude d’avoir des missions, et peut se concentrer sur celles-ci sans avoir à chercher du travail. Un gain de temps qui permet de se concentrer sur ses missions. Pour en savoir plus, rendez-vous sur ce site internet : vous saurez exactement comment le portage salarial fonctionne.

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Conclusion :

En France, tout travailleur non salarié doit être inscrit au RSI. Ainsi, créer une entreprise de type autoentrepreneur, EIRL, EURL ou même SARL n’est pas envisageable si vous voulez y échapper. Les solutions sont donc limitées mais sont néanmoins de qualité. Le portage salarial et la SCOP offrent de nombreux avantages. Elles seront plus coûteuses pour vous mais les services offerts en contrepartie justifient amplement ce que cela vous coûtera. De plus en plus d’entrepreneurs se tournent vers ces solutions, préférant un coût un peu plus élevé mais avec en échange la garantie de ne pas avoir d’inextricables ennuis et de ne jamais connaître aucun huissier ! Enfin, si vous êtes prêt à vous installer à l’étranger, dans un pays frontalier ou plus lointain, alors la solution est pour vous toute trouvée. Le RSI aurait été une excellente idée s’il n’avait pas été aussi mal mis en place et organisé. Il est la source d’ennui principale de nombreux entrepreneurs, dont certains finissent malheureusement très mal. En attendant que notre cher gouvernement trouve une réelle solution pour palier à cela (ou pas !), mieux vaut éviter de vous mettre en danger, même si cela vous coûte plus cher ou vous impose un peu plus de contraintes. La sécurité n’a pas de prix !

Clément
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